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Entrer le nom d'une plante :

Camélias, Caméllias

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Nom commun : 

Camélias, Caméllias

Nom latin : 

Caméllia

Autres noms : 

Rose du Japon, rose d'Asie (jadis), sasankwa

Famille : 

Théacées

Origine : 

Himalaya, Japon, Indonésie

Taille : 

3 - 5 m et plus

Description


Les botanistes et les horticulteurs l’'écrivent toujours avec deux L. C’'est Alexandre Dumas qui écorcha l'’orthographe originelle de ce mot lorsqu’'il écrivit la Dame aux camélias (avec un seul L) -cette dame exprimait ses sentiments par la couleur de la fleur qu‘'elle portait en bouton-.
Le nom de cette plante, donné par Linné, rend hommage à Georges-Joseph Kamel, missionnaire jésuite, pharmacien et botaniste autrichien. Aux Philippines (possession espagnole à l'époque), il prit le nom de Camelli pour se faire passer pour un espagnol. Il consacra sa vie à rendre ce pays indépendant des importations européennes en pharmacie.
Mais, la première description de cette « rose sans épine » fut faite dès 1690 sous le nom de Tsubaki par un voyageur allemand (le docteur Kaempfer). Elle est ramenée des moyennes montagnes chinoises à la faveur d’'une méprise des marchands français et anglais: en effet, ils pensaient rapporter l’'arbre à thé (Camellia sinensis) qui est un de ses proches cousins. Pendant une quarantaine d’'années, sa culture dans les jardins botaniques européens fut un échec. Joséphine de Beauharnais en a lancé la mode: cet engouement a duré pendant toute la première moitié du XIXème siècle. D’'abord considérée comme une plante d’'orangerie, ce n’'est qu’'au début du vingtième siècle qu’'elle fut plantée en plein air sur la façade atlantique. Sa délicatesse et sa bonne tenue en vase en font rapidement la fleur coupée préférée en France. Coco Chanel lança la mode du camellia blanc porté à la boutonnière.
Très vite, on créa des milliers d’'hybrides (3000 variétés aux pépinières Thoby, à Carquefou, près de Nantes). Il est vrai que peu d'arbustes peuvent rivaliser avec ses attraits: le feuillage (à la fois persistant et vernissé: voir photographie ci-dessus) et les fleurs. Actuellement les plus belles collections se trouvent à Guingamp (700 variétés; Bretagne, à l'Université d'Orsay (Essonne) et aux pépinières Thoby (à Carquefou, près de Nantes).
Il en existe plus de 40 espèces: la plus connue est le Camellia japonica, remarquable par la diversités de ses variétés (fleurs doubles; couleurs blanche, rose et rouge).
De croissance lente, d’'un magnifique port compact et touffu, le camellia atteint de 1 à 5 m de haut (9 m au maximum). Sa taille, facultative, a lieu juste après la floraison car les boutons floraux poussent sur le bois de l‘'année: on la réserve plutôt à la mise en forme des jeunes sujets, au rajeunissement des vieux pieds ou à l‘'art topiaire. Ses feuilles élégantes (vert sombre ciré) persistantes, brillantes et vernissées contrastent avec sa floraison éblouissante et opulente, constituée de fleurs doubles, semi-doubles ou simples, de type anémone, pivoine ou rose. Le camellia réclame un sol acide (mais la pure terre de bruyère ne convient pas à cause de sa pauvreté et de sa légèreté): c'est un "carnivore" car il préfère la poudre de sang séché et la corne torréfiée aux engrais. Il demande beaucoup d’'eau (sol bien paillé et humide mais non détrempé, vaporisations du feuillage et augmentation de l'arrosage par fortes chaleurs). Aussi préfère-t-il le climat humide océanique, avec une orientation nord-ouest (plutôt à l'ombre), à l'‘abri des vents. A l'’exception de quelques rares cultivars (comme le camellia japonica « Mrs D. W. Davis » qui exige plus de 7°C!), l'’arbuste supporte bien les coups de gel (zone 7-9: jusqu’'à - 15°C en pleine terre; -5°C seulement en pot), mais pas les fleurs. D'ailleurs, celles-ci ont même besoin d'une température comprise entre 10-12° pour pouvoir s'ouvrir. Les racines (superficielles) doivent être protégés du gel et de la sécheresse par du compost, arrosées régulièrement et pousser en sol riche (ajouter du sang séché et de l'’humus).
Contrairement aux camellias d‘'hiver (japonica , x williamasii), le camellia d'’automne (C. sasanqua) dégage un parfum délicat et musqué (dès que la température dépasse 14°C), supporte des terres même légèrement basiques (pH de 7 à 7,5), a de petites fleurs simples et craint moins le plein soleil. Il fleurit en octobre-décembre.
Outre la sécheresse, le plein soleil (qui peut être compensé par une forte fraîcheur au pied), les écarts de température et les terres calcaires (qui provoquent la chlorose), les ennemis du camellia sont les cochenilles, les taches foliaires (prévoir un auvent contre les rayons du soleil), les otiorrhinques (insectes qui poinçonnent les bords des feuilles la nuit) et un champignon (Pestalozzia).

Application en phytothérapie


Les fleurs ont une action bienfaisante sur la peau. En cosmétique, l'huile de camellia se révèle tonifiante, raffermissante, régénérante pour les cheveux et toutes les peaux (mixtes, grasses, sèches, sensibles, matures ou vieilles).
C'est un excellent tonique pour la chevelure.


Les recettes de cuisine


Les fleurs odorantes du Camelia sasanqua font d'excellents beignets sucrés (voir la recette dans la fiche cucurbitacées "recette") ou confites dans le sucre.
Faites comme au Japon: parfumez en votre thé!
Une dernière idée: utilisez-les comme jolie décoration de table.
Toutes les informations culinaires ou phytothérapeutiques ne sont données qu'à titre indicatif.
Merci de consulter un professionnel de la santé avant toute utilisation.