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Pourquoi devenir éco-jardinier ?

L’écojardinier doit agir respectueusement avec son environnement car son jardin est un mini-écosystème avec ses propres régulations qu‘il faut respecter ou entretenir. Cet agro-écosystème est un ensemble cohérent avec des êtres vivants qui interagissent et s’autorégulent entre eux et avec leur environnement. Il faut donc le voir avec l’œil neuf de l’écologiste qui agit de manière mesurée, sans volonté d‘hégémonie sur la Nature. Par rapport à nos automatismes spontanées et nos certitudes sur la normalité, il faut se questionner et mettre nos idées à l’envers c’est-à-dire à l’endroit puisque nous vivons dans un monde qui marche sur la tête!
Repensez nos rapports, y compris sociaux:

  • Le jardinage doit perdre sa réputation de « sport pour retraité » et être au contraire un lien revitalisant intergénérationnel et communautaire entre voisins ou jeunes/vieux, comme le montrent les jardins partagés. Dans notre jardin, il y a plusieurs salons de plein air (où s‘effectuent les rencontres entre voisins et amis, ainsi que les échanges de graines ou des trocs de plantes).
  • Eveillons de plus en plus nos consciences (et celles de nos proches), comme le fait le film de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global » obéissant au principe du Mahatma GHANDHI: « Sois le changement que tu voudrais voir dans le monde ». Voilà une excellente raison d’être. L’homme accapare son espace alors qu’il n’en a que la copropriété provisoire avec les autres êtres vivants. Alors, soyons roi, mais non despote!


Plusieurs des conseils donnés sur ce site auraient encore besoin d’une évaluation environnementale plus poussée (estimation précise du réel impact à long terme des pesticides bio, par exemple). Il faut savoir rester humble: par exemple, il n’y a rien à faire pour soigner une maladie virale déclarée (si ce n’est de brûler les plantes infestées). Dans ce cas, le mieux est, préventivement, d’acheter des plantes garanties saines.

La biodiversité, c’est le « sang » vital de l’écojardin.

En France, les jardins :

  • couvrent une surface bien supérieure à celle des réserves et parcs naturels,
  • forment un maillage quasi-continu sur tout le territoire: les espèces migratrices, même peu mobiles, l’empruntent pour se déplacer en profitant du gite et du couvert.

Si chacun cherche à augmenter son impact positif sur la nature en agissant sur son jardin, l‘influence collective devient considérable. N’est-il pas stimulant de participer au processus de guérison de la planète en commençant au pas de notre porte? L‘écojardinier ne résoudra pas tous les problèmes, mais son activité gratifiante et épanouissante est une première étape vers un monde meilleur, à la portée de chacun d‘entre nous.

La biodiversité ordinaire (y compris les êtres vivants microscopiques) dans nos jardins est bénéfique pour d’autres espèces moins courantes qui se maintiennent ainsi par le biais des chaines alimentaires:

  • elle enraye la spirale conduisant à un appauvrissement des espèces les moins fréquentes,
  • le mélange d’espèces variées renforce aussi la protection des cultures: en acceptant un minimum de ravageurs en tant que maillon de chaines alimentaires complexes, les animaux qui les mangent (en fin de chaine alimentaire) les contrôlent et la survie de nos auxiliaires est ainsi assurée (même s’ils vous paraissent laids et repoussants comme les araignées ou la mante religieuse).

En composant plus judicieusement avec le rat, le doryphore, le puceron et le papillon, l’oiseau, la coccinelle, vous ouvrirez une voie plus rationnelle et durable vers des solutions d’avenir où l’Homme occupera une place moins démesurée dans « l‘anthroposphère», sans bouleverser les écosystèmes et leur ordre naturel.

En dépit de nos conceptions du bien et du mal, la faune ne peut être classée en deux catégories strictes: la distinction entre utiles et nuisibles est floue.
Ainsi, le perce-oreille (forficule) est considéré comme « nuisible » quand il s’attaque aux fleurs (glaïeul, dahlia), aux fruits et aux bourgeons et « utile » lorsque ce chasseur nocturne se nourrit de pucerons et des vers à fruits.
De même, la taupe est ambivalente: elle bouleverse les semis et elle s’attaque aux vers de terre, mais elle mange aussi des limaces et des insectes souterrains.

Le jardinier éco-responsable est bienveillant et tolérant envers les imperfections: il faut, par exemple, admettre la présence de quelques insectes indésirables si on veut avoir des mésanges pour maintenir la chaine alimentaires. C’est l’un des aspects du concept de la biodiversité.

Les objectifs sont relativement faciles à atteindre si vous commencez doucement. Plutôt que vouloir tout faire d’un seul coup (avec le risque de se décourager), vous vous concentrez sur quelques initiatives qui vous tiennent à cœur. Ensuite, c’est une question de volonté individuelle, d’observation et de tâtonnements.