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Observer: un gage de succès

Au-delà des connaissances livresques, le biojardinage nécessite une réflexion personnelle permanente. Car les « recettes » générales souffrent de nombreuses exceptions: c’est à chacun de s’adapter en se faisant sa propre expérience.

Observez les plantes bio-indicatrices qui donnent de multiples informations sur la nature du sol (voir ma brochure « on sèmera toujours»). Dans mon jardin, par exemple, la présence abondante de coquelicots, de matricaires, de delphiniums témoignent d’un sol riche en humus. Consultez aussi le chapitre sur le désherbage.

Poser un regard aiguisé de naturaliste sur son jardin, c’est :

  • d’abord ne jamais s’ennuyer (la nuit, pensez à mettre un filtre rouge sur votre lampe pour ne pas gêner les animaux nocturnes et vous découvrirez toute une faune inconnue, comme les carabes).
  • ensuite, c’est s’ouvrir vers une conscience écologique globale à partir du local. On comprend nos erreurs et on les rectifie. En consignant par écrit des observations détaillées et quotidiennes (je fais plusieurs fois le tour de mon jardin dans la journée) assorties de photos sur l‘évolution du jardin dans le temps, le jardinier accumule une multitude d’informations / changements pour acquérir une expérience précieuse au fil du temps en rapprochant et en comparant d‘une année sur l‘autre les données soigneusement relevées. C’est ainsi que j’ai découvert pourquoi mes kiwis ne fructifiaient pas et j‘ai pu y remédier pour avoir désormais l’immense plaisir d’effectuer des récoltes très abondantes. C’est par de telles observations attentives et constructives que vous vous forgerez votre propre opinion. Notez tout cela sur un agenda perpétuel: ce sera votre carnet de jardin.

Ainsi, au fil du temps, vous vous forgerez des connaissances nouvelles:

  • sachez détecter précocement les premiers signes de mal-être d’une plante stressée,
  • reconnaissez d’un simple coup d’œil les maladies et les insectes qui sont vraiment indésirables ( il y en a très peu - 1% ? - ),
  • déterminez l’influence des ombres portées en fonction de l‘heure ( haie, grand bâtiment ),
  • analysez les microclimats ( au besoin avec une mini-station météorologique ) à l‘échelle des plantes ( gelées précoces / tardives, humidité ou sècheresse, influence de la topographie, cheminement des eaux de ruissellement, zone d‘accumulation des eaux stagnantes ou des feuilles mortes trahissant les circulations d’air et du vent dominant ),
  • adaptez vous aux inévitables transformations au cours du temps ( dans un verger, un coin ensoleillé va devenir de plus en plus ombré au fil des années, par exemple ),
  • identifiez les ravageurs qui reviennent chaque année ( et évaluez le degré d’efficacité des mesures que vous avez prises à leur encontre ),
  • recensez les fluctuations et l’enrichissement de la vie sauvage,
  • comparez votre jardin aux autres de votre quartier, échangez vos expériences lors des rencontres entre biojardiniers lors des expositions / réunions / ateliers,
  • détectez les points forts et les points faibles pour repenser les plantations à chaque automne,
  • inspectez quotidiennement et détectez les premières attaques par les ennemis naturels du jardinier,
  • pensez à adopter un comportement exemplaire et référent pour transmettre aux générations future une nature préservée et pourquoi pas (à l‘occasion) interpellez les collectivités et les élus locaux ( création de jardins partagés ou d‘un agenda 21 ) ?