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Remettre en cause ses habitudes

Sans être ni ringard, ni archaïque, ni utopique et sans discours manichéen, le « jardinage durable » passe forcément par un changement de conceptions éthiques pour apprendre peu à peu à devenir un authentique jardinier écoresponsable. Cette conception (plus contre-révolutionnaire que révolutionnaire) s’appuie sur des expériences accumulées pendant des milliers d’années de pratiques agricoles.

panneau prévention

Quitter de mauvaises habitudes pour acquérir des comportements durables nécessite de réfléchir à nos comportements et à toutes les formes de pollution.

Etre éco-jardinier, c’est avant tout réduire son empreinte écologique en bannissant les solutions non durables. Certes, il faudra parfois accepter d’être confrontés à des compromis par rapport à notre idéal personnel. Il est de la responsabilité de chacun de décider jusqu’à quel point il souhaite limiter l‘impact de ses pollutions directes ou indirectes. Chacun effectuera alors les choix qu’il pense les plus appropriés à la situation suivant le précepte déjà signalé dans les pages précédentes: « agir au niveau local pour agir au niveau global ».

Quelques réflexions sur nos habitudes...

  • Adopter le bois les yeux fermés, est-ce une si bonne idée?
    Pour le mobilier de jardin, on rejette à priori le plastique pour adopter le bois. Mais, pour bien raisonner, il faut intégrer tous les aspects environnementaux directs et indirects. Or, le bois exotique (ipé, teck, iroko), importé souvent sans traçabilité, provoque de graves problèmes écologiques loin de chez nous (tropiques): la déforestation, la destruction des sols, la production de gaz à effet de serre pour son transport… Dans mon jardin, je n’ai donc pas renoncé au mobilier en matières plastiques tout en employant aussi le chêne, le pin, l’acacia, le châtaignier et le rotin (pour une meilleure « durabilité », ce dernier est rentré à l’abri en hiver ou lors des précipitations).
  • Utilisez au maximum les matériaux locaux: je fabrique pratiquement tout ce dont mon jardin a besoin (compost, paillis, purins…), y compris mes propres tuteurs à partir des bambous poussant dans mon jardin. De même, il faut éviter d’utiliser les ressources limitées, non ou peu renouvelables, comme le lithothamne (maërl), certains guanos et tourbes de l‘est de l‘Europe. Seules, les ressources renouvelables contribuent à assurer l’avenir de l’humanité.
  • La coccinelle chinoise Harmonia axyridis, introduite pour lutter contre les pucerons, entre désormais sérieusement en compétition avec nos coccinelles indigènes. Les variétés de plantes à feuillage pourpre peuvent nuire aux petits animaux qui s’en nourrissent car le contraste des couleurs de leurs corps avec leur support font qu’elles deviennent des proies plus faciles à capturer. Le moindre pesticide peut exercer son influence à des milliers de kilomètres de votre jardin (accumulé dans la graisse des ours blancs, par exemple). Alors, orientez vos choix vers les produits les plus écolos (utiliser des godets biodégradables en papier/carton que vous fabriquerez vous-même)!
  • Lors de la conception de votre jardin, chaque membre de la famille (et éventuellement vos voisins) doit pouvoir donner son avis pour que cette réalisation collective résulte d’un consensus social et démocratique .