Nom commun : 

Glycines

Nom latin : 

Wistéria (nom dédié à l'anatomiste Wister)

Autres noms : 

acacia bleu, raisin bleu, haricot bleu, arbre mauve, fleur de Chine, fleur du Japon, caroline, superbe

Famille : 

Fabacées

Origine : 

Japon, Chine

Taille : 

8-20 m

Description

On a peine à croire qu'il soit de la même famille que celle du haricot (comme le prouve la forme des fleurs et des gousses) avec ses 40 m de longueur dans notre jardin de la biodiversité de Mérignac (voir les trois photographies ci-dessus). Elle y forme même une chambre de verdure et orne un salon-tisanerie de plein air. En avril, les photographies ci-dessus montrent l’'étonnant spectacle d’u nuage bleu (parfois rose ou blanc), parfumé et allongé de part et d'autre sur plus de 20 m de long, créé par les grappes florales pendantes de 30 cm. A cette vision s'ajoutent les bourdonnements permanents et autres zonzonnements d'une multitude de butineurs variés (dont le lourd bombardier qu'est le xylocope violet, l'un des plus impressionnants de ces visiteurs ailés). Les gousses qui se forment ensuite contiennent des graines toxiques. La glycine est l'une des plus puissantes plantes grimpantes: elle est capable de tordre une grille de clôture, voire de casser un pilier ou broyer une gouttière. Très rustique (- 20°), la glycine est capricieuse: d'abord, la reprise est difficile (2-3 ans), puis il n’'est pas rare d’'attendre 5 ans avant de voir la première floraison. Ainsi, nous attendons toujours que la variété blanche de notre deuxième glycine veuille bien se décider, un jour, à fleurir!
La glycine est aussi sensible à la chlorose dans les terrains trop calcaires. Comme elle pousse souvent au pied d'un mur, la terre est sèche et il est alors préférable de l'arroser. Bien que nous ne la taillons pas au jardin de la biodiversité de Mérignac (33), il est souvent conseillé d'effectuer une taille sévère en fin d'hiver (en mars, à 3-4 yeux) et une deuxième taille des rameaux souples en août.
Lors de nos sorties éco-touristiques et de nos balades dans la nature en Gironde, nous avons admiré la glycine la plus célèbre du département: celle qui habille le portail de l'Hôtel Ragueneau à Bordeaux (Archives départementales, rue du loup), classée "arbre remarquable" en 2012 (tronc de 85 cm de diamètre) et sélectionné au niveau régional comme "arbre de l'année 2013": elle aurait été plantée en 1863.
La glycine de Chine s'enroule dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (de gauche à droite). C'est le contraire pour la glycine du Japon. C'est donc une astuce qui permet de les distinguer facilement en toutes saisons (y compris en hiver quand il ne reste que le squelette des lianes entortillées). La première a l'avantage d'être plus décorative et odorante que la deuxième.
Dans la mythologie chinoise et japonaise, la glycine passe pour être l'inspiratrice des dieux poètes.
En Gironde, le jardin paysager de la Souloire (Saint-Germain-du-Puch) présente une belle collection de glycines.

Les recettes de cuisine

SEULES, LES FLEURS DE GLYCINE DE CHINE SONT COMESTIBLES. TOUTES LES AUTRES PARTIES DE LA PLANTE SONT TOXIQUES (phytohémagglutinines, hétérosides).
Crues, les fleurs pleines de nectar sont très sucrées. Le mot glycine vient d'ailleurs de glykys = sucré. Les Chinois consomment les fleurs après les avoir légèrement ébouillantées dans l'eau salée (blanchiement), égouttées et servies avec du vinaigre ou, pour la variante japonaise, de la sauce de soja.
BEIGNETS DE FLEURS DE GLYCINE DE CHINE (recette niçoise)
(voir aussi la fiche cucurbitacées "recette")
Mélanger 100 g de farine, deux oeufs, 250 ml de lait, une cuillère de miel et un peu de sel. Tremper les grappes de fleurs à peine ouvertes dans cette pâte, puis les plonger dans l'huile très chaude. Quelques instants suffisent pour que les beignets soient dorés. Les servir en les saupoudrant de sucre au gingembre.
Toutes les informations culinaires ou phytothérapeutiques ne sont données qu'à titre indicatif.
Merci de consulter un professionnel de la santé avant toute utilisation.