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Entrer le nom d'une plante :

Micocoulier de Provence, Micoucoulier d'Europe

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Nom commun : 

Micocoulier de Provence, Micoucoulier d'Europe

Nom latin : 

Celtis australis

Autres noms : 

Micocoulier austral, Micocoulier du Midi, Falabréguier, bois de Perpignan, poirier à fourches, fabricoulier, farigoulier, fabrigoulier, fabrégoulier, fanabréguier, frégolier

Famille : 

Ulmacées ou Cannabacées selon les classifications

Origine : 

Europe méridionale, Asie mineure

Taille : 

5 - 25 m

Description


Ce nom dont on ignore l'origine lui a été donné au XVIe siècle, en Provence. Souvent planté dans le Midi le long des rues et des allées, il est de plus en plus remplacé par le platane.
Son tronc est ordinairement court, avec une écorce toujours remarquablement lisse, mince, gris éléphant. Le tronc droit du Micocoulier de Provence, lisse et gris, rappelle le hêtre. Sa cime arrondie et touffue présente de nombreux et fins rameaux, souvent pendants. Ses racines sont profondes.
Le feuillage de tous les micocouliers est constitué de feuilles caduques, ovales, opposées asymériquement, avec trois nervures qui partent de la base, dentées et rugueuses sur le dessus, à pointes fines et aiguës, rappelant à la fois celles de l'orme (légère asymétrie à la base) et à l'ortie (l'arbre s'appelle "nettle tree" en anglais). A la base des jeunes feuilles, se trouvent de petites fleurs solitaires et unisexuées (avril - mai). Quand la chaleur est intense, les feuilles s'inclinent vers le bas et les deux bords se replient pour réduire la transpiration et la surface exposée au soleil. Le fruit ressemble à une minuscule olive, noirâtre en septembre-octobre, d'un à 1,2 cm de diamètre, porté par un pédoncule grêle et long (2-2,5 cm). Chaque micocoule contient un noyau rugueux et caréné. L'arbre a une longévité de 300-600 ans environ.
Très voisin du frêne par le coloris (sans toutefois en avoir le satiné), le bois du micocoulier austral ("frêne méridional") en a tous les emplois et le surclasse même pour la robustesse et la flexibilité. Jadis, on fabriquait des fourches à trois dents d'un seul tenant (solides et légères) car son bois produit naturellement des bifurcations à 3 branches dont on contrôlait le diamètre par effeuillage sélectif. Au pied des Cévennes, Sauve est le seul village français à poursuivre encore cette tradition pour les touristes: les branches sont d'abord taillées sur pied, puis à l'atelier. En Roussillon, Sorède a une autre spécialité: c'est le seul endroit où survie la fabrication des fouets, cravaches et chambrières en micocoulier.
Fabriqué depuis plus d'un siècle dans le respect des tradition, le "fouet de perpignan" (ou "perpignan") est à priori destiné aux cochers amateurs d'attelages, mais on dit qu'il ne caresserait pas que les croupes des chevaux... Les plus belles pièces sont très recherchées: achetées brutes, elles sont ensuite gainées de cuir et habillés d'apparat par les selliers des maisons de luxe (Hermès).
De nos jours, on fabrique aussi des avirons, des manches d'outils et des cannes (d'appui et de pêche), cercles, essieu, sculpture. Avec l'écorce et la racine, on tire un colorant jaune qui teinte le cuir. L'arbre est estimé en bonsaïculture.
Selon une légende celte, les femmes offraient à l'arbre une mèche de leurs cheveux afin qu’'une corneille ou une tourterelle viennent leur donner des nouvelles de leur époux (ou de leur fils) parti guerroyer.
Les noms vernaculaires donnés ci-dessus (voir autres noms) a déteint sur les patronymes et toponymes: Faverger, Fabrègues, Falabrègues, Fabas, Fabrezolles.
Pour avoir des arbres robustes, de longue durée et solidement ancré par une racine-pivot, la multiplication par semis (qui ne lève pas forcément au printemps suivant) est préférable à la plantation par drageons. Le micocoulier austral est un excellent brise-vent qui supporte bien la taille.

Dans les régions ne subissant pas de grand froid (Europe de l'ouest), on peut aussi trouver le MICOCOULIER OCCIDENTAL DE VIRGINIE(10 - 15 m), originaire d'Amérique du Nord et introduit en 1636 en Europe. Les vieux troncs du Micocoulier occidental possède d'importants contreforts à la base du tronc, avec d'étonnantes cannelures et des bourrelets subéreux. Ces crevasses régulières sont remarquablement décoratives, notamment en hiver (voir la photographie prise au Parc du Bourran, à Mérignac 33700). Le fruit (7 à 1O mm) est un peu moins gros que chez l'espèce précédente (12 mm). Le bois rappelle celui du frêne. Sa couronne trop envahissante ne convient pas pour la décoration des rues.

Application en phytothérapie


Il ne figure pas au tableau d'honneur de la phytothérapie! On peut, à la rigueur, utiliser les propriétés astringentes des fruits verts (avant maturité).


Les recettes de cuisine


Bien que peu charnus, les fruits sont mangés crus depuis l'Antiquité sur le pourtour méditerranéen. Mise à part leur goût sucré, ils sont insipides; aussi, les mélange-t-on à d'autres fruits dans les compotes. On fabrique une liqueur en Espagne et en Sardaigne.
D'autres espèces sont consommés localement: C. aetnensis, C. caucasica, C. tournefortii (les meilleurs fruits au goût de caramel). Les micocoules de certaines espèces sont réduits en poudre et sont utilisés comme de la farine.
Les noyaux produisent une huile comestible aussi bonne que celle d'amande douce. Elle sert aussi à alimenter les lampes à huile.
Toutes les informations culinaires ou phytothérapeutiques ne sont données qu'à titre indicatif.
Merci de consulter un professionnel de la santé avant toute utilisation.